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Marie Biaudet

Marie Biaudet est originaire de Saint-Dizier. Elle commence ses études en design graphique à Chaumont avant d’entrer à l’École nationale supérieure d’art et de design de Nancy (Ensad Nancy). Après y avoir obtenu son Diplôme national d’art plastique (DNAP) en communication visuelle, elle quitte le graphisme pour rejoindre en 4ème année l’option art. Ses recherches s’orientent alors vers une pratique du dessin, des expérimentations en images imprimées sur des supports variées et des sculptures, cherchant à traduire des paysages.

Après l’obtention de son Diplôme national supérieur d’expression plastique (DNSEP) en art, elle s’installe à Montreuil pour poursuivre son travail d’assistanat en céramique auprès d’un artiste auprès de qui elle a effectué un stage.

Depuis sa sortie de l’école, elle développe plus sérieusement une pratique du dessin avec une préférence pour les techniques de l’aquarelle et du pastel sec. Depuis son entrée à l’Ensad Nancy, elle a pris l’habitude de créer des micro-éditions avec des dessins, parfois des photos. Elle participe ainsi à quelques petits salon d’édition.

Depuis 2020, elle a intégré un atelier de sculpture à Montreuil. Cela lui a permis de développer un travail de céramique qu’elle continue d’expérimenter. Elle propose également des stages de cuissons raku. Elle y apprend maintenant des techniques liées à d’autres matériaux comme le bronze, le verre, le métal ou la taille de bois.

En parallèle de sa pratique personnelle, elle assiste d’autres artistes et intervient en milieu scolaire pour des ateliers artistiques de la ville dont elle est originaire. Elle a récemment exposé dans le cadre de l’exposition Brave New World Order lors de la Triennale de la jeune création de la grande région au Luxembourg. Elle a participé cet été à la résidence La Maison d’en face dans le Doubs. À l’issue de cette résidence, une exposition retrospective a pu être présenté à Besançon. Elle organise ou participe également à de petites expositions avec ses amis.

Sa pratique commence par un intérêt formel pour l’organique, le minéral et les possibilités que certaines formes offrent à l’imagination. Elle se laisse porter par leur pouvoir de projection lorsqu’on se les approprie, en collectant des objets, des images, jusqu’à ce qu’ils nous soient intimes.

Une fois dépassée, la fascination pour l’imagerie rassurante de ces sujets, se pose la question du rôle des arts décoratifs qui ont toujours eu une place particulière dans le travail de Marie Biaudet. Car ils sont, pour elle, le signe d’un premier désir de l’humain, de reconstituer de façon artificielle un environnement végétal. C’est la question de la disparition de ce monde végétal qui s’immisce. Et pourtant ces paysages stériles possèdent une forme de poésie, comme la coquille vide devenue ruine.

Inspirée par des œuvres d’anticipation, sa réflexion se penche sur l’évolution du paysage marqué par le contexte de cette menace. Ses différentes séries de dessins se présentent comme des décors hypothétiques plus ou moins réalistes, dont le niveau d’abstraction varie. Ces paysages en gestation, lorsqu’ils ne soulignent pas l’absence de ces éléments organiques, montrent une nature qui cherche à subsister ou à renaître.

Marie Biaudet – Art 18